jour 9 : Carthage

5h00. Coup de semonce du Ramadan et prières du muezzin. Dans notre chambre c'est la totale pour Paul-Louis: fièvre, vomissements, diarrhée. Je sors l'arsenal de la trousse de secours: sachets de réhydratations et anti-diarrhéiques.
9h00. Pendant que Paul-Louis grelotte sous la couverture nous allons faire à pied le tour de la grande mosquée. Jolies rues avec maisons blanches aux reflets bleutés, portes en bois bleu, rose ou jaune pastel. Il y a encore peu de monde. Toutes les boutiques à touristes ne sont pas ouvertes et nous nous faisons peu interpeller.
10h00. Retour à l'hôtel. On passe aux antibiotiques. L'estomac semble maintenant vide , mais ne tolère que la solution de réhydratation. La fièvre n'est pas tombée.
11h00. Nous quittons l'hôtel. Paul-Louis dort dans la voiture, je conduis.

 

13h00. Tunis. Circulation peu aisée en ville. Nous prenons la direction de Sidi Bou Saïd, petit village renommé pour ses maisons blanches et bleu. Cela nous mène sans le vouloir devant le palais présidentiel entouré de soldats et de gardes du corps avec armes au poing et oreillette. Sidi Bous Saïd se révèle être une zone huppée avec de superbes villas. Le centre de la petite ville n'est pas accessible en voiture. Il faut pour la visiter laisser la voiture dans un parking payant. Nous allons pique niquer sur la plage prés du port de plaisance en contre bas à la sorie de Carthage.


 

Balade dans Carthage: à côté du port punique une maison est entourée de gardes à oreillette. Nous demandons à un passant la raison de ces mesures de sécurité. Il s'agit du domicile de l'ancien ministre de l'intérieur. A quelques rues de là les thermes d'Antonin exposent leurs ruines tout prés du palais présidentiel. Un couple ose faire quelques pas pour une photo face aux ruines. Aussitôt deux gardes arrivent pour surveiller de plus prêt mais sans intervenir. Il est précisé dans les guides que les photos en direction du palais sont interdites sous peine de se faire confisquer la pellicule.

16h00. Retour à la Goulette où nous nous garons devant la garde nationale. Nous faisons un petit tour dans les rues de la Goulette pour quelques derniers achats de vivres pour le voyage. Je téléphone à Ampuis. Paul-Louis se repose à la voiture. Le resto où nous avons mangé le bon couscous le premier jour est fermé pour travaux. Nous prenons alors celui en face, mais sans couscous.

Vers 19h30 nous approchons du port. Il y a très peu de monde. Le bateau ne devrait pas être plein, loin de là. A l'entrée des vendeurs de poterie nous interpellent. Cécile, qui a déjà fait affaire avec l'un d'eux est reconnue. Elle va fouiner à la recherche d'un petit service d'assiettes. Elle n'a plus assez de monnaie tunisienne pour payer alors elle traite un troc. Sylvain sort ses bières et quelques produits que le jeune embarque: biscuits, sucre, chocolat, ... Un autre tente affaire avec moi. Je lui explique que je n'ai plus de monnaie tunisienne et pas de bière non plus. Il insiste quand même et je finis par accepter de lui sortir ma caisse de vivre, mais sans être convaincue que cela puisse servir à troquer. Et bien si! Finalement, il prend le tout: thon, haricots, petits pois, pâtes, sauce tomate et corned beef en échange de trois assiettes.
20H30. Nous allons faire l'enregistrement du billet à la gare maritime. Un jeune nous escorte avec l'intention de nous guider dans les démarches. Nous prenons une cabine, Paul-Louis n'étant pas encore bien d'aplomb, avec vue sur mer (111 TND). Cela nous oblige à changer quelques euros. Après l'enregistrement il nous reste 10 TND que je vais échanger contre un joli plat rectangulaire.

21h30. Formalités de police et de douane se déroulent bien et sont rapides. Nous embarquons vers 22h30 et allons directement à notre cabine sans attendre le départ. Dodo.