jour 10 : Javalambre

Ce matin il fait frais; nous aurions bien besoin d'un bon "chocolate con churros". Nous décidons donc de reprendre la piste immédiatement à la recherche d'un commerce pouvant nous servir le petit déjeuner désiré. Nous finissons par découvrir Puertomingalvo sous le Soleil du matin.

Apparemment le seul bar ouvert est celui du camping-hôtel. Nous rentrons et attendons avant que le tenancier, un petit vieux rondouillard, babacool, arrive. Il nous installe très gentiment prés de la fenêtre et nous propose à défaut de "chocolate con churros" un petit déjeuner classique avec tartines. Pendant que nous nous régalons, un caballero arrive et accoudé au bar déguste un pain grillé aillé à l'huile d'olive arrosé d'un café noir tout en papotant avec le patron. Pour 2,30 euros au total nous avons eu : 1 thé, 1 cacao, deux assiettes avec 3 biscottes, 1 beurre et 1 confiture.

Nous reprenons la route le ventre plein et réchauffés vers le sud jusqu'au petit col au dessus du village où nous tournons à droite et descendons par la piste marquée Molino Viejo. Celle-ci nous amène par quelques lacets jusqu'au fond du vallon du Río Linares. Nous traversons le ruisseau avant de remonter vers Castelvispal, petit village baigné par le Soleil du matin et accessible seulement par piste. Après le village nous continuons par une série de virages jusque dans une forêt de pins qui longe le Río à quelques centaines de mètres au dessus. Nous retrouvons la route A-1701 au point 40°18,446'N et 0°33,791'W. Très joli !


Nous avons envie de jeter un œil à la Sierra de Javalambre. Nous décidons donc de descendre à Manzanera par la route et d'attaquer l'ascension du massif par l'Est.

 

 

 

A Manzanera nous faisons une petite pause ravitaillement et nous prenons, quelques centaines de mètres après la sortie de la ville thermale, la petite route sur la droite qui se transforme en piste au village de Las Alhambras. Nous nous élevons de lacets en lacets, au milieu des pins de plus en plus rabougris et torturés au fur et à mesure que nous approchons du sommet.

Nous finissons par sortir sur un vaste plateau pelé, dont les tâches de verdure sont dues à des espèces de buissons rampants.

Nous continuons la piste et prenons à droite vers le sommet du Buitre. De là haut nous admirons le paysage et la vue sur la Peñagolosa et échangeons quelques mots avec la vigie du poste de surveillance incendie. Il fait frais et nous sortons les polaires.

Nous décidons d'aller pique niquer au sommet du Javalambre et reprenons la piste, bien roulante, qui traverse cet immense plateau d'une dizaine de kilomètres de long. Le sommet du Javalambre est encombré par des antennes et relais télévision. Nous mangeons à leur pied abrités dans la voiture à cause du vent glacial.

Nous reprenons la route et descendons au milieu des travaux d'été de la station. A environ 4 km du sommet nous prenons la piste à gauche en direction du refuge. Un peu plus bas nous logeons un camping abandonné au fond de la gorge. Des espagnols en tenue citadine et en berline, venant du bas, nous y arrêtent et nous demandent si nous avons vu le caravaning que leur ont indiqué les gens du village de Camarena. Point de caravaning vers le haut! ...
Un peu avant Camarena nous tournons à gauche et prenons la direction des carrières d'ocre de Riodeva. Nous allons de vallons en canyons et nous rencontrons plusieurs aires récréatives avec jeux, source, et toujours les indispensables barbecue. Mais toutes marquées "Prohibido el camping". Nous croisons beaucoup de ramasseurs de champignons dont un qui nous demande si nous avons vu... sa voiture!

 

 

Arrivés en vue de Riodeva nous découvrons les terres blanches, rouges et ocres des carrières. Nous faisons un arrêt pour admirer de prés la diversité des couleurs.

Peu après le village nous découvrons d'anciennes carrières constituées de multiples trous de quelques mètres de profondeur dans lesquels nous découvrons quelques cristaux.

 

 

 

 

 

 

Nous remontons vers Teruel par la N-230, encaissée au fond d'un vallon vert bien arrosé par le Río Turia dominée par les falaises d'ocre. Nous traversons Villel et son château et arrivons en vue de Teruel en longeant de magnifiques falaises rouges du Baranco de la Loma.
Nous nous garons à Teruel vers 15h00. Nous décidons d'aller visiter la cathédrale. Nous errons à sa recherche à travers un dédale de rues et ruelles assez moches. Nous finissons par la trouver dans le centre, plus agréable. Mais elle est fermée jusqu'à 17h00.

Nous explorons le quartier et admirons les tours Mudejar.

A 16h00 nous décidons d'aller visiter le Musée Provincial. Celui-ci retrace l'histoire de la région de la préhistoire au siècle dernier. C'est assez intéressant. A 17h00 nous nous inscrivons pour la visite guidée de la cathédrale. Nous avons du mal à apprécier les retables et ossuaires qui ornent la nef et les chapelles. Mais un escalier en colimaçon nous mène voir de prés le magnifique plafond en bois peint.

A 17h30 les magasins sont ouverts. On y achète de petits souvenirs pour notre Elodie. Retour au parking et direction le camping d'Albaracín. Les petits vieux qui gèrent les lieux ont l'air assez stricts sur le règlement intérieur, mais le camping est impeccable! Nous insistons pour payer le soir même en vue du départ tôt le lendemain matin.