jour 9 : Peñagolosa

Aujourd'hui nous décidons de descendre plus au sud dans le massif de Peñagolosa.

Départ de camping à 9h50, direction Calanda où nous nous arrêtons pour ravitaillement en pain et en gasoil. Nous prenons ensuite la TE832 vers Cantavieja. Nous longeons le lac de Calanda, et nous découvrons alors une route magnifique avec de petits ermitages perchés au milieu de barres rocheuses,

le lac bleu vert de Santolea emprisonné dans des falaises ocres,

et de superbes villages médiévaux comme Mirambel ou Cantavieja.

Toute cette route c'est bien beau, mais nous aimerions bien faire un peu de piste.
Justement, sur la carte nous trouvons une piste qui va de Cantavieja à Mosqueruela en passant par le Collado de la Torre. A la sortie de Cantavieja nous prenons la direction de Villarluengo, et tout de suite après la petite route qui monte sur la gauche vers le col. Nous sommes un peu déçu de découvrir que cette piste est maintenant goudronnée, mais néanmoins la balade vaut le détours. Nous nous élevons par une route truffée de "nids d'autruche" sur une grand plateau boisé . Nous profitons de la fraîcheur de l'altitude, et de l'ombre des forêts de grands pins, pour pique niquer. Des panneaux "Coto de setas y fungos" attirent notre attention. C'est une réserve de Champignons et nous sommes surpris d'y découvrir à peine sorti de la voiture quelques surprenants spécimens que nous n'avions jamais vu ni ailleurs ni dans les livres ! Nous poursuivons jusqu'au Collado de la Torre à 1580 m puis nous redescendons vers Mosqueruela en admirant les prés bordés de murets et les cabanes au toit conique entièrement construits en pierres sèches.

Un peu avant le village, au point 40°21,937'N et 0°26,552'W, nous découvrons une piste qui part sur la gauche ver l'"area recreativa" de Truchás (une "area recreativa" est une sorte d'aire de pique nique améliorée avec point d'eau, barbecue, souvent balançoires, ... ). Nous décidons d'aller y jeter un œil. Après 6,7 km de très bonne piste au fond d'un joli petit canyon, nous arrivons à une tout petit barrage avec les équipements habituels et un bar-refuge quelques mètres plus loin ( 44°24,724'N et 0°24,782'W). La piste continue.

Retour à Mosqueruela puis direction Linares et Puertomingalvo qui est un très joli village avec bar-hôtel et camping. Nous continuons la route jusqu'à la C232 où nous avons pris à gauche en direction de castellón. Un peu avant le col sous le col El Remolcador nous bifurquons encore à gauche vers la Peñagolosa. Très jolie piste au milieu des roches ocres, murets, terrasses, et petits villages abandonnés.

A mesure que nous prenons de l'altitude, la garrigue d'en bas laisse place aux forêts de pins. Malheureusement, le ciel se couvre. Nous arrivons à une intersection au pieds de la Peñagolosa avec un grand panneau indiquant les différentes pistes du massif. Nous décidons de partir à gauche pour aller faire le sommet à pied. Nous laissons le Trooper sur le parking et nous enfilons nos Gore-tex pour faire les 100 derniers mètres de dénivelé.


Le chemin commence sous les bois, (là aussi nous sommes dans une réserve de champignons) et fini dans les éboulis calcaire. Après environ 30 minutes de marche, nous arrivons à la croix sommitale à 1814m. Le brouillard nous cache la vue vers la mer, mais nous pouvons quand même admirer la beauté des plaines de l'arrière pays. Près de la croix une petite cabane dont la cheminé fume est occupée.

Ayant récupéré le 4x4 nous redescendons à l'intersection et prenons la piste vers San Juan de Peñagolosa. Avant d'y arriver ce trouve dans la forêt une "area recreativa" plutôt sale qui nous pousse à chercher un lieu de bivouac plus agréable. L'ermitage de San Juan est charmant, très fleuri et manifestement habité. Nous continuons par la piste, au bout du hameau, vers Puertomingalvo. Nous finissons par trouver en bordure de forêt dans un petit col une clairière plate et herbeuse on nous garons notre bivouac roulant. Cette endroit est manifestement fréquenté par les chasseurs qui nous nous ont laissé, pendu à un arbre, un sac rempli des viscères de leur dernière victime. Pas très ragoûtant, mais bon, nous nous installons à l'autre bout de la zone et réchauffons notre dîner en admirant le paysage.