Départ 9h50 d'Alcañiz. Nous prenons la N232 direction Belchite.
Belchite est une ville martyre de la guerre civile espagnole. Elle a été
détruite par les républicains et laissée en l'état par Franco...pour qu'on n'oublie pas les attrocités du camps adverse!!!
Aux alentours de Belchite nous avons remarqué de nombreuses pistes traversant
les oliveraies, dont certains des arbres qui les composent doivent être
plus que centenaires. Nous partons alors sur la route de Fuendetodos.
Un drôle d'ermitage attire notre attention par son architecture originale.
Nous en faisons le tour, mais il est fermé ce jour là. Il semblerait qu'il
soit encore habité. Nous reprenons la route direction Puebla de Albortón.
Au bout de quelques kilomètres nous coupons une ancienne voie de chemin
de fer transformée en piste. Au bord une petite gare délabrée attend toujours
d'éventuels voyageurs. Nous ne résistons pas à l'appel et prenons la piste
vers la gauche ... Nous arrivons assez vite à l'entrée d'une carrière
que la piste traverse. Au vue des panneaux "PELIGRO - TIROS DE MINAS", et bien que l'on soit dimanche,
une certaine activité semble régner sur le site et nous préférons contourner
le lieu. Après avoir rejoint la route nous trouvons une autre piste
qui nous ramène sur l'ancienne voie de chemin de fer, après la
carrière. C'est la première fois que nous empruntons une ancienne voie
ferrée et nous trouvons "rigolo" de rouler sur cette piste quasiment horizontale
qui coupe et gomme tous les obstacles naturels qu'elle rencontre. Régulièrement
utilisée par les camions des carrières elle est très roulante et accessible
à tout véhicule. Nous finissons par arriver dans une gare fantôme au milieu
de nulle part. On y trouve l'impression d'être plongé en plein western
spaghetti. On entendrait presque le chef de gare agitant sa clochette
sur le quai, le sifflement de la locomotive à vapeur, le hurlement des
coyotes dans les collines, et le son de l'harmonica de ...
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A quelques mètres de là nous découvrons un canyon qui coupe la piste,
le pont qui l'enjambait étant détruit.
Nous faisons quelques pas au bord et nous voyons au fond une piste qui
nous permettrait de le découvrir plus amplement. Ainsi nous quittons la
gare abandonnée pour tenter de trouver le début de cette piste. Nous retrouvons
la route et découvrons l'entrée du canyon mais les pluies de l'avant veille
ont rendu le terrain trop boueux pour s'y aventurer avec une seule voiture.
Un
vététiste devant nous est déjà plongé dedans jusqu'au cou (enfin presque
!...).
Nous reprenons donc la route en direction du col au dessus de Valmadrid.
Très jolie route boisée qui longe et coupe plusieurs fois la voie de chemin
de fer désaffectée.
Après le petit village, nous empruntons une piste, à droite, qui monte
vers une porcherie plus ou moins abandonnée. Après celle-ci la piste suit
la ligne de crête, en une succession de bosses et de creux, et nous amène
vers quelques antennes.
La végétation qui recouvre ces collines est faite de petits buissons,
verts et clairsemés, comme si un peintre n'avait pas eu assez de peinture
et avait seulement mis de petites touches sur les reliefs, gardant l'essentiel
pour verdir le fond des vallons.
Aprés les antennes nous continuons la piste en crête dans les pins et
trouvons un petit coin pour pique-niquer avec vue sur les éoliennes de
Bosque Alto.
Nous continuons tranquillement notre périple traversant maintes
bosses et maintes crêtes, pour finir par retrouver une grande et large
piste, prés d'un mirador de surveillance incendie, qui nous ramène au
col entre Puebla de Albortón et Valmadrid.
De là nous traversons la route pour continuer la piste en direction des
montagnes à l'horizon. Ainsi, en restant sur la piste principale nous
retrouvons la route Z101 au point 41°22,921'N et 0°57,479'W.
Nous descendons à Fuendetodos, village natal de Goya, où guidés par des
indications touristiques nous découvrons une "Nevera Calroya", sorte de
cave qui servait à fabriquer et stocker de la glace qui était commercialisée
à travers le pays.
Nous décidons ensuite d'aller à Bosque Alto voir les éoliennes de plus
près. Nous trouvons la route après Jaulín. Au bout de quelques kilomètres,
le goudron cède la place à une piste très ravinée par les récents orages.
Bosque
Alto est constitué de pavillons de villégiature où les citadins de Zaragoza
viennent passer leurs week-ends. Sur les crêtes le champ d'éoliennes est
bordé par de petits vallons sauvages.
Nous descendons sur Valmadrid par une piste un peu ravinée sur la partie
basse.
Nous décidons de rentrer par le chemin des écoliers pour arriver assez
tard à Alcañiz et ainsi éviter l'attaque des moustiques. Nous revenons
donc au col entre Valmadrid et Puebla de Albortón et reprenons la
piste qui nous mène vers le mirador où un Patrol jaune de la "Seguridad
Civil" et quelques hommes assurent la surveillance. Au lieu
de reprendre la piste qui monte aux antennes nous descendons sur la droite
par une large piste qui devrait nous mener à Puebla de Albortón. Après
quelques minutes nous remarquons que le Patrol nous suit. Nous nous mettons
de côté pour le laisser passer. Il stoppe aussitôt devant nous et un homme
en uniforme vient nous voir. Il nous demande où nous allons et semble
inquiet de nous savoir dans le coin sur des pistes qui sont trés boueuses
dans la plaine à cause des orages récents. Nous redémarrons. La patrouille
nous précède, surveillant notre progression, et nous attend à chaque passage
délicat. Ainsi après quelques ornières et bourbiers, nous atteignons le
village de Puebla de Albortón. Hop, un petit coup de klaxon pour saluer
nos guides, et nous filons vers Belchite.
Nous rentrons par la route de Lecera puis Albalate et Hijar. Nous pique-niquons
au bord de la route au milieu des terres rouges éclatantes sous le soleil
couchant. Nous arrivons au camping dans la nuit.
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