En ce mardi 17 août nous retrouvons donc Florence
et Thierry au Cap Béar, magnifique promontoire qui domine la mer Méditerranée
entre Port-Vendre et Banyuls/mer.
Après avoir fait le plein à Banyuls nous prennons la petite route sinueuse
qui nous mêne au col du même nom où nous franchissons la frontière!
Là, petite déception, la piste indiquée sur la carte a été
goudronnée! Néanmoins le paysage tient ses promesses. Le contraste entre
France et Espagne se fait déjà sentir le versant français étant plus escarpé mais
aussi plus végétatif. Après les vignobles des abords de Banyuls , place au maquis
où pins, chênes verts, cyprès, eucalyptus, romarin et ruisseau sec sont nombreux!
A Espolla nous quittons enfin le goudron
Pour nous rendre à Cantallops nous avons alors le choix entre deux pistes. La
première par vers l'Ouest et d'après la carte elle longe quelques dolmens. La
seconde, vers le Nord, est vraisemblablement plus sinueuse et plus ludique, et
passe à proximité d'un petit ermitage. Nous choisissons donc celle ci et découvrons
une petite piste en sous bois longeant un ruisseau. Après avoir franchit quelques
marches, nous débouchons sur un plateau agrémenté de blocs de rocher aux formes
bizares!
Au bout du plateau nous redescendons en passant sous l'ermitage vers un autre
ruisseau au bord duquel nous nous arrêterons pour profiter de sa fraîcheur pendant
le déjeuner Arrivés à Cantallops nous obliquons plein Sud vers Capmany.
Nous traversons de part en part un vaste plateau où le GPS est bien utile pour
conserver le bon cap à travers une multitudes de pistes. La carte indique
encore la présence de dolmens, ce qui ne nous surprend pas vraiment étant donné
la configuration du plateau. Celui ci est couvert d'oliveraies, bordées par de
petits murs de pierres, pierres probablement arrachées aux énormes blocs qui jonchent
encore le sol au milieu des oliviers.
Arrivés à Capmany, nous retrouvons la route jusqu'à l'autoroute Perpignan-Figueras.
Juste après avoir traversé celle-ci, nous prenons une sympatique piste, sous une
forêt de chênes verts, qui nous mêne sur les hauteurs de Biure. Nous descendons
vers le village fleuri et prenons la petite route conduisant à Albanya.
Albanya est un petit
village touristique et bien qu'il existe un camping, nous decidons d'aller bivouaquer
sur l'aire prévue à cette effet, qui parait il, existe à Bassegoda! Après avoir
pris quelques photos du canyon à la sortie du village, nous arrivons à Can Ferres
où la piste vers Bassegoda est indiquée. C'est une piste cassante, rocailleuse,
ravinée, avec parfois quelques beaux blocs et de petites marches. Les épingles
quand à elles ont été bétonnées! Après plusieurs kilomètres de ce régime, nous
arrivons à une intersection, qui nous offre le choix d'aller directement à Bassegoda,
ou de faire un détour par l'hermitage de St Joan de Bossols et le col de Bassegoda.
Espérant trouver une piste moins "secouante" nous optons pour St Joan.
La
liaison vers St joan se fait par une belle petite piste étroite et aérienne,
mais sans autre difficulté. Par contre celle qui nous menera au col n'est apparamment
plus utilisée et le ravinement ayant fait son office, des ornières profondes nous
offrent de jolis croisements de ponts! Nous montons à travers des sous bois herbeux
et fleuris, et plus nous prenons de l'altitude, plus les chênes verts disparaissent,
laissant place à la pinède. Le col présente un joli coin de bivouac plat et
ombragé
La descente est très aérienne, les épingles sont suspendues et la pente
prononcée ne nous permet pas de descendre "au couple" sans toucher aux freins.
Néanmoins cette piste offre de magnifiques paysages avec au fond du vallon
le village et l'ermitage de Bassegoda et au loin le bleu de la Méditerranée se
confodant avec celui du ciel! Arrivé
au village, nous cherchons le coin de bivouac. Nous allons d'abord à l'ermitage
désormais habité par les chèvres: pas là!
Nous descendons un peu plus loin et trouvons
une ferme-bar où le berger-barman nous dit que c'est plus haut. Finalement un
jeune couple attablé dit à Fabienne qu'il n'y a pas d'accès en voiture. Pour nous
éviter de monter notre bardas à dos d'homme, le berger nous autorise à planter
la tente, au bout de son pré "pour ne pas déranger le chien". Après
cette longue première journée, le repas du soir est vite avalé et le sommeil vite
trouvé! |