jour 4 : Cabo de Gata

La nuit a été calme. le ciel est encore nuageux mais au matin il ne pleut pas. Nous décollons vers 9h13.

Nous décidons d'explorer la zone au nord de San José. Tout près du camping se trouve la piste indiquant "Cala Higuera". C'est une crique sauvage avec 3 maisons isolées du reste du village. Nous laissons le Trooper sur le parking et nous montons le sentier côtier.

En haut de la première côte le sentier s'élargit en piste carrossable et longe le bord de mer au dessus des falaises et des criques en restant en courbe de niveau. Là aussi les prairies sont très fleuries : immortelles violettes (un monsieur en à fait un gros bouquet), lys roses fuchsia éblouissants, géraniums sauvages mauves en buissons. La vue sur les criques successives est magnifique et la montagne au dessus étonne par ses rochers troués et torturés. Des chèvres font de l'acrobatie dans une barre de roche rouge. La piste s'élargit au fur et à mesure qu'on approche de Los Escullos.

 

Nous décidons de nous en retourner juste après le collet de la mine. Un orage gronde au large du Cabo de Gata mais il semble vouloir rester en mer. Le retour est rapide (nous marchons comme des dératés !). De retour à la Cala Higuera (11h30) nous faisons une petite pause sur la plage de galets pour contempler les vagues.


 

Nous reprenons le Trooper et nous suivons alors la route jusqu'à Los Escullos. Le village est minuscule : quelques maisons éparpillées et le camping, un peu en retrait et sous les palmiers, comprend des bungalow. Nous voyons près de la plage le départ de la piste que nous avons suivit.


 

Après le village nous avisons une piste qui monte vers le sommet du Rellana, mais elle est fermée. Nous faisons une halte vers 12h30 au petit village de pêcheurs de Isleta de Moro. Même dans celui-là, les constructions à touristes ont fait des apparitions et deux grues trônent à la sortie du village.
La plage de galets est petite et quelques barques colorées s'y reposent.

Nous montons au petit promontoire d'où on a une jolie vue sur la baie et nous allons faire quelques pas sur l'autre plage de gros sable. De jolis rouleaux viennent y mourir .

Nous reprenons la route pour Las Negras dont nous faisons le tour rapidement en voiture : assez urbanisé, comme San José. Un camping à l'entrée est annoncé ouvert toute l'année. Nous suivons la route de Fernan Perez pour voir de près des formations rocheuses torturées.

 

 

 

 

 

Nous faisons demi-tour avant le village (les plastiques refont surface au loin) et nous nous engageons sur la vielle route pour tenter de pénétrer le massif de Rodalquilar.

 

Cette petite route nous mène à un collet dominant les mines et redescend de l'autre côté pour rejoindre la route. Nous nous engageons avant le route sur une piste (N36°52,411' et W02°02,476'), peu parcourue, un peu herbue. Elle descend dans un vallon anciennement cultivé avec des terrasses de blé et quelques arbres. les palmiers bas ont colonisé le fond des petits río.

Nous stoppons avant l'un d'eux. La piste de l'autre côté continue en petite côte sur des dalles rocheuses. Ne sachant pas si nous pouvons déboucher plus loin nous décidons de pique niquer là (N36°52,217' et W02°02,899') avant de remonter la route. Dans le río l'eau court formant de petites vasques. Elle est bien claire et glougloute joliment sur les rochers.

Nous allons faire quelques pas dans le vallon. Les formations rocheuses avec leurs trous ont été transformées en abris de bergers et un abris rond fait de blocs est blottit contre un palmier bas. Les blés sont parsemés de coquelicots et de liserons roses. Des buissons de piquant aux formes géométriques me font penser à des modèles moléculaires de grosses molécules organiques.


 

14h15, nous remontons à la route et nous rejoignons le village de Hortichuelas. La vielle route y est indiquée comme " sendero paisajistico ". Nous prenons alors la direction de Rodalquilar. Le quartier sous l'usine est tout neuf et essentiellement constitué de point d'information et salles d'exposition dédiés à l'ancienne mine d'or. Les bâtiments de l'usine sont bien délabrés. Elle est fermées depuis 1966 réduisant le nombre d'habitants du village de 1400 à 76. Nous voyons encore bien les tours de broyage et les bassins de décantation. Une piste monte en haut de l'usine et continue vers les tunnels d'exploitation.

 

Nous découvrons alors des pistes énormes entaillées dans la montagne, des tunnels en nombre, été par derrière une pan entier de montagne rongé. Toutes ces cicatrices font apparaître les colorations vives du rocher : rouge, ocre jaune, gris, violet , verts, … Après avoir parcouru quelques uns de ces postes nous reprenons l'axe principal qui doit nous ramener à Los Albaricoques.

Encore dans la montagne nous avisons dans une prairie une drôle de cabane et au bord de la route un homme dans une voiture et un chien. Nous rigolons : " Tiens encore un décor de cinéma ! ". Quelques centaines de mètres plus loin à la première intersection un panneau : UGC ! La pluie est de retour avec le blocage sur les Sierra.

 

 

A Los Albaricoques nous traversons les cultures sous plastiques pour rejoindre la route de Cabo de Gata. La plage y est longue et de sable clair, au bout du golfe d'Alméría. Aux salines de gros tas de sel blanc font face à la plage. La route du cap est moins mauvaise que prévu. Un tronçon plus étroit demande une conduite plus attentive, mais il y a suffisamment de coins de croisement. La cap avec le phare se découvre d'un coup. C'est superbe. Mais les phoques ne sont pas au rendez-vous sur les rochers au pied du phare. La plage y est de sable assez grossier.


 

Nous continuons la route jusqu'aux antennes de Visa Blanca. C'est le meilleur point de vue de toute la zone de la réserve. Le soleil, de retour, donne de très belles couleurs à la mer et aux roches ocres, rouge, grises ou noires des criques.

 

Nous rentrons vers San José. Pour finir la journée nous allons marcher un peu vers la plage de Monsul et sa dune de sable. Beaucoup de monde s'y promène. Nous ramassons quelques coquillages pour Elodie en traversant la plage de sable gris. Retour au camping vers 19h00. Douches. Ce soir pas besoin de monter la bâche !