Lever vers 4h00. Nous plions les lits et partons aussitôt. Arrêt pipi
sur la jetée entre Carthage et Tunis. 5h10 Nous passons le péage de l'autoroute
pour Gabès. A la première station d'essence nous faisons le plein de gasoil
(0,47 TND le litre soit 27 TND le plein - moitié moins cher que chez nous).
Nous sortons de l'autoroute (0,90 TND) et prenons la route de Kairouan.
Il est 6h20. Le jour se lève. Nous écoutons quelques infos en longues
ondes sur France Info. 6h35 : Kondar. la route est bordée d'eucalyptus
et de figuiers de barbarie. 7h00 : Kairouan. Nous contournons la ville
par les quartiers pauvres. Tout le long de la route, dans chaque village
et petite ville on voit les enfants marchants au bord de la route ou attendant
le bus pour aller à l'école, en uniforme avec une blouse sur leurs vêtements,
un petit cartable à la main, parfois un cahier ouvert en train de réviser.
Entre les villages ce sont les hommes et parfois quelques femmes qui partent
travailler, à pied ou à dos d'âne. Quelques vielles femmes sont
en costume traditionnel : large tunique colorée et grand carré blanc ou
noir sur la tête. Après Kairouan en bord de route beaucoup de marchands
vendent les makrouds, gâteaux de semoule fourrés de dattes et imbibés
de miel, spécialité de Kairouan. Plus loin les sucreries ont fait place
aux piments, en chapelets pendus aux façades des cahutes. Dans les champs
d'oliviers les piments frais font des taches rouges vif au milieu du feuillage
vert. 8h08. Nous longeons l'étang de Mecheguig. Des bergères en habits
traditionnels gardent de petits troupeaux de 10 moutons et 3 chèvres.
8h30. Arrêt casse croûte avant Bir Ali Ben Khalifa. Nous faisons connaissance
avec les mouches tunisiennes, envahissantes en pleine journée. 9h23. Skira.
10h00. Contournement de Gabès. Les piments ont fait places au marchands
de grenades et de dates. 11h00. Avant Médenine, en bord de route les fûts
et les bidons de 5 L se font de plus en plus nombreux. Ce sont des marchands
de carburant venant directement de Libye à très bas prix. 11h15. Médénine.
12h30 Tatahouine.
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Nous
allons faire un tour au souk. Sur la place aux échopes à touriste les
marchants d'épices essayent de nous attirer. Nous retournons dans les
ruelles du souk traditionnel. Achat de dates et de gâteaux (cornes de
gazelle, makrouds, roses des sable). Nous allons ensuite à la recherche
du gouvernorat dans l'intention de demander une autorisation pour le grand
sud. la circulation dans les rues prés du marché est peu aisée mais nous
arrivons au bureau en question. Une dame très gentille accepte de traiter
notre demande alors que l'heure de fermeture est déjà passée. Sylvain
lui laisse une plaquette de chocolat pour la remercier : l'autorisation
sera prête demain vers 11h00.
Nous allons à la recherche d'un coin de pique nique à l'ombre de quelques
palmiers à la sortie de Tatahouine. Petite sieste pour rattraper le manque
de sommeil de la veille. les dates achetées le matin sont fermentées.
On les laisse aux fourmis. 16h00. Après réflexion on se dit qu'il vaut
mieux s'avancer sur la route plutôt que d'attendre l'autorisation le lendemain
à 11h00. Nous retournons donc à Tatahouine pour laisser un mot d'excuse
au bureau concerné et nous faisons le plein d'eau et de gasoil avant de
repartir.
Nous prenons la
route de Chenini et allons voir le village fortifié de Diourat.
Certaines des maisons ont été rénovées. Les greniers sont ornés
de frises et verset.
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Le soleil descend sur l'horizon. nous allons chercher un coin de bivouac
sur la piste de Ksar Ghilane. Les fond de vallons sont en terrasse, qui
retiennent mieux les eaux de pluie. Il y pousse palmiers et oliviers.
Nous choisissons l'une de ces terrasses en retrait de la piste, à l'abri
d'un monticule de terre. Repas vers 19h00. La nuit tombe à 18h30. Nous
finissons la soirée à la lumière du Lumogaz. Dodo vers 21h00.
Vers 22h00, des bruits : des voix, un pick-up est garé à quelques pas.
Des hommes font un feu, égorgent un poulet… On finit par s'endormir.
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