7h00. Lever de soleil très coloré. Il a plu dans la nuit quelques gouttes.
Le temps est moins nuageux mais les mouches omniprésentes. Nous faisons
un foyer avec quelques herbes à chameau sèches pour brûler nos poubelles.
8h30. Tout est plié. Le sable fait peu à peu place au sol caillouteux
en approchant du cordon de dunes. Premiers ensablements pour Sylvain avant
le cordon. Les 205 sont au pied des dunes. 9h40.
Nous attaquons les dunettes. Les camions ayant ouvert le passage, les
difficultés sont lissées. Au milieu des dunes les 205 sont agglutinées
autour du café "Grand erg", cabanon de palmes planté dans le
sable. 10h30. C'est à notre tour de nous ensabler, et Sylvain aussi en
tentant de nous sortir avec la sangle. Les plaques à sables débloquent
tout le monde.
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10h40. Nous sortons du cordon de dunes pour arriver sur une piste large
de sable mêlé de cailloux. La piste est très fréquentée. Nous y croisons
de nombreux groupes, souvent organisés, soit d'Europe, soit de locaux
qui promènent des touristes de Douz. A 11h40 nous arrivons à Dar Felha,
lieu dit de la maison du Parc du Jbil. Les gardiens de la maison reconnaissent
Sylvain et Cécile qui avaient mangé un couscous chez eux l'an passé. Nous
faisons une pause thé au café du parc, installé là depuis peu. Le gardien
du parc nous offre le thé et nous explique que les portes du désert à
l'entrée du parc sont fermées. Il faut faire le tour du parc en longeant
le grillage. Lorsqu'on lui demande pourquoi, il parle très vaguement d'une
histoire de gazelles. Nous repartons donc.
A 12h20 nous arrivons aux portes du désert effectivement fermées et gardées
par trois hommes. Ils essayent de nous montrer les gazelles de l'autre
côté mais on ne voit rien. Nous allons chercher un coin de pique nique
plus loin pour éviter de manger sous leur nez. Après l'angle du grillage,
on voit des rouleaux au sol et les poteaux, mais à partir de là le parc
n'est plus fermé. plus loin, il, n'y a même plus de poteaux …
13h00. pique nique sous la bêche à défaut d'arbres pour faire un peu
d'ombre. Nous ramassons quelques branches sèches dans l'intention de faire
un petit feu le soir à Tambaïan. En rassemblant le fagot, une bestiole
tombe sur la jambe de Sylvain et fuit sous la couverture où on a posé
le bois. Elle avait tout à fait l'allure d'un petit scorpion … On noue
le fagot à la roue de secours du véhicule.
14h15.
On redémarre. On voit venir de l'ouest trois véhicules de Grenoble à la
recherche de la passe dans les dunes. Ils nous emboîtent le pas. Nous
attaquons les cordons de dune au point prévu par le Gandini.
La trace est excellente et exactement sur les points Gandini.
Un autre groupe est arrêté aux premières difficultés avec un véhicule
ensablé. Nous passons à côté sans problème et continuons tranquillement
jusqu'à Tembaïn. Les dunettes sont superbes sous l'éclairage du jour baissant.
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A
16h30 nous arrivons au pied des Gafas de Tembaïn. Elles sont beaucoup
moins hautes qu'on l'imaginait de loin, 20 à 50 m de dénivelé au plus.
Nous allons tirer le nez vers le puit au fond d'une cuvette rocheuse.
Deux berbères font le plein d'eau dans des outres en chambre à
air de camion. Les dromadaires attendent leur charge. Nous laissons les
véhicules à distance pour éviter la poussière et nous approchons du puit.
Les berbères nous saluent et nous nous observons mutuellement sans pouvoir
échanger plus de mots. L'eau du puit est très claire et sûrement fraîche.
De retour aux véhicules Sylvain attrape des fruits et va les leur proposer.
Ils acceptent mais lui demandent des chaussures. Après réflexion nous
pensons aux vielles chaussures de montagne de Paul-Louis, devenues trop
usées pour le travail. On les attrape et Paul-Louis va les leur proposer.
Un grand sourire illumine leur visage : ça a l'air de leur plaire.
Remerciements
et salutations et nous repartons vers les Gafas. Un groupe d'italiens joue au
pied de la petite bute puis va pour le bivouac plus loin dans les dunettes. Nous
choisissons une belle terrasse un peu en hauteur face à l'étendue du grand erg
oriental. Cinq autres groupes sont installés pour la nuit autour des Gafas.
Très agréable coucher de soleil. Nous décidons de tenter la confection
d'un pain de sable. Cécile se lance dans le pétrissage de la farine avec
un peu d'eau et de sel et quelques gouttes d'huile. Les hommes installent
le feu dans un trou de sable. La pâte étant prête Sylvain façonne la galette
comme il l'a vu faire la nuit du premier bivouac. Il pose la galette dans
le creux du foyer sur le sable et recouvre avec les cendres incandescences.
Vers 18h30 le vent du soir se lève. Etant dans un petit creux de dune
les rafales soulèvent du sable et nous sommes obligés de mettre les masques
pour nous protéger les yeux. Le pain étant cuit nous installons un autre
foyer à l'abri des véhicules pour faire cuire des magrets. Le pain semble
réussi. On le secoue bien pour enlever les quelques grains de sable. Vers
20h00 le vent se calme. Nous pouvons manger le magret au clair de Lune
sans le masque.
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| Dodo vers 21h00. Les autres camps ont aussi
fait un feu. |
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