jour 2 : Niscle

Départ à 8h30. Nous repartons par la même piste mais à l'embranchement du panorama de San Miguel, nous décidons d'aller y jeter un oeil. Nous suivons la piste mais nous ne trouvons pas le panorama de San Miguel. Néanmoins, cette petite escapade nous permet de découvrir de jolis coins, en prenant toujours à gauche jusqu'à l'accés du refuge de Peguera (42°33.930 N et 0°13.164 E). C'est un pré d'herbe fraîche et fleurie avec une mare et un refuge ouvert avec cheminée et quelques meubles. Bien pour le bivouac. Un peu plus loin au bout de la piste, on découvre de vieilles granges (borda de Mataire) avec des prés en terrasse, qui dominent la vallée du Río Cinca, avec en face Tella et ses chapelles. Nous faisons demi-tour et nous redescendons à Saravillo (10h54).

Nous reprenons la route pour descendre au vallon de Ñiscle, et choisissons de faire le tour en commençant par la piste de Buerba, en prenant à gauche à Puyarruego (traverser le petit pont et tourner à droite devant le camping). Nous pensons redescendre par les gorges du Río Bellós. Nous sommes déçus de découvrir que cette piste est aujourd'hui goudronnée. Elle reste néanmoins trés belle en offrant un panorama sur la Sierra de Guara et quelques villages plus ou moins abandonnés.

 

Nous arrivons à Buerba à 11h45 et nous y découvrons un village en pleine rénovation. Nous traversons le village à pied tout en admirant les maisons de pierre sèche avec leur jolies cheminées aragonaises, la petite église et son cimetière au fond de la place en terre battue. L'activité touristique s'y développe avec deux gîtes et un petit vieux sculpteur de cuillères et autres objets en buis.


A la sortie du village nous admirons les greniers à grains et les aires de dépiquage. Aprés avoir retrouvé la voiture nous cherchons un coin de pique nique avec vue sur le cañon de Añisclo. Un arbre nous offre son ombre au départ de la route de Vió. Deux corbeaux font des vocalises sur une cabane de pierre sèche.



En dessert nous picorons les mûres juteuses et sucrées des haies de ronciers. La vue sur le Mont Perdu est bouchée. L'orage monte.

Nous reprenons la route à 13h20. En arrivant au carrefour plus bas, nous nous aprecevons que la route qui descend dans les gorges est en sens interdit à la descente. Nous aurrions du faire le tour dans l'autre sens. Tant pis ! Nous ferons le tour par Fanlo
En arrivant au carrefour de Fanlo / Nerín, un panneau route barrée nous bloque le passage. Demi-tour penauds et retour à Pueyarruego par Buerba.



Au bas de la route au dessus de nos têtes tournoie une escadre de vautours fauves. Les premiers de notre voyage, nombreux dans toutes les falaises espagnoles.


N'ayant pas pu visiter les gorges de Ñiscle, et ayant besoin de ravitaillement, nous attendons l'ouverture des commerces (entre 16h00 et 16h30) en visitant Ainsa.

Nous ne regrettons pas cette visite, en particulier les petites rues de la vielle ville et la Plaza Mayor. Nous prenons le temps de déguster une "horchata de chufas" bien fraîche sur la terrasse de l'échope du bout de la place.

A peine avons nous fini la visite et les courses que la première averse de la journée nous tombe sur la tête.
Nous reprenons la route A 138 qui longe le lac Mediano dans le but de voir la pointe du clocher du village immergé. Lorsque nous arrivons sur place nous sommes stupéfaits de découvrir un lac quasiment à sec, qui laisse voir les ruines du village en entier, les vieux ponts et les anciennes routes et terrasses. L'aspect désertique des lieux est assez fascinant.


Nous reprenons la route vers le coeur de Sierra Guarra en passant par Abizanda et sa jolie abbaye avec tour fortifiée. A Naval nous prenons direction Suelves une piste caillouteuse. Suelves, situé sur un petit plateau, est un village abandonnée, reconstruit de maisons modernes puis à nouveau déserté (pas trés joli...). A la sortie, nous roulons sur de grandes dalles avec de petites marches. Puis nous franchissons quelques ravines assez profondes avant de retrouver la route à Bárcabo.





C'est là que nous prenons la direction de Alquezar en admirant les falaises du Río Vero. Aprés Asque on coupe le Barranco de Fornocal, plus étroit mais aussi trés joli avec ses boudins de roche ocre (ci-contre).
Nous traversons ensuite Colungo pour descendre sur le camping du Río Vero. Bon accueil. Nous pouvons choisir l'emplacement. Il n'y a pas beaucoup de monde à cette période de l'année. Les douches sont chaudes et propres. Seul point négatif : les moustiques... Ah oui, les gérants parlent français.

La pluie nous oblige à tester notre bâche. Nous pouvons ainsi dîner à l'abri des intempéries.